Avant l’amenuisement du Féminin, il y avait la Déesse - et tout ce qui est divisé dans nos propres vies était en harmonie avec la Sienne. Elle était profondément dans son Corps. Son Corps lui-même était sacré. Dans l'ancienne religion, le Corps et l'Esprit ne faisaient qu'un. Elle était considérée comme substantielle, comme essentiellement incarnée. Ses Cuisses, son Ventre, ses Seins étaient généreux, sa Force physique apparente. La beauté d'une telle image nous échappe, à nous qui avons appris à nous mesurer sans cesse. Trop gros, trop maigre, trop plat, trop ridé. Nos corps ne sont jamais bons, ni en eux-mêmes. Nous devons nier notre naturel pour voir la Beauté.
Ce que nous apprenons à rejeter était autrefois sacré. Ce que nous apprenons à cacher derrière des portes closes était autrefois célébré au grand jour. Le Sang était sacré pour la Déesse - le Sang menstruel. Certaines de ses images étaient peintes en rouge entre les jambes. Ce que certaines d'entre nous et beaucoup de nos mères ont appris à considérer comme « la malédiction » était autrefois considéré comme la Bénédiction, la Magie créative particulière des femmes. Le Sang qui coule de lui-même et non d'une blessure était considéré comme la Source même de la Vie. Un des premiers récits sur la Création raconte que lorsque la Mère a créé l'homme et la femme, elle les a faits à partir d'un mélange de son Sang menstruel et d'argile. De plus, chaque femme portait une partie de la Substance sacrée de la Déesse et participait à sa capacité de créer la Vie.
Kathie Carlson, « In Her Image: The Unhealed Daughter's Search for Her mother »
Dessin d'Elizabeth Ogletree (www.moonandwomb.com)
☥ Christelle Gacon - Honorer le Féminin Sacré ☥
www.honorerlefemininsacre.com
