« Voici d’autres choses dont la découverte remonte aux Égyptiens : à qui, parmi les Divinités, appartient chaque mois et chaque jour ; ce qui adviendra à un homme d’après le jour de sa naissance, comment il mourra, quel il sera... »
Hérodote
Étoile en égyptien se dit « Seba ». Ce mot signifie également « Porte » et « Enseignement », car, dans l’esprit des anciens Égyptiens, l’Enseignement des Étoiles permettait aux Prêtres Astrologues de franchir une porte dans le Chemin initiatique qui mène à la Connaissance. L’Astrologie, en effet, cette « Science Sacrée du Ciel », car elle l’était à l’époque, ne se limitait pas aux prédictions de Madame Irma, elle était réservée aux Prêtres, et, pour être Prêtre, il fallait être de famille sacerdotale et connaître l’écriture hiératique.
Les Prêtres de l’Ancienne Égypte étaient non seulement d’extraordinaires architectes, mais également de grands astronomes-astrologues. Car l’un n’allait pas sans l’autre. On ne pouvait construire un temple sans avoir choisi le moment favorable et sans savoir l’orienter. Grâce à cette orientation, et à ce choix du moment, le temple s’ancrait dans le Cosmos et s’intégrait à son Harmonie.
Les Énergies astrales étaient symbolisées par les Déesses des Étoiles, suivant le texte trouvé sur la statue d’un astronome : « Il trace un horoscope fondé sur la position des Astres et connaît les Divinités qui régissent les destinées...clairvoyant dans les choses du Maître, ce qu’il a observé sur le Ciel, il l’applique à la Terre. »
S’il est difficile de dire si ce sont les Chaldéens ou les Égyptiens qui inventèrent l’Astrologie, il semble que ce sont les Égyptiens qui attribuèrent aux trente-six décans étoilés, trente-six Génies que l’on retrouve dans le corps humain, partagé également en trente-six parties. En tout cas ils utilisaient l’Astrologie en médecine. Pour ce faire, ils dressaient chaque année des tables de levers et de couchers des décans. On a ainsi trouvé dans le tombeau de Ramsès V (1000 ans avant notre ère), des « Tables du lever des Constellations pour toutes les heures de chaque mois de l’année et dans lesquelles on peut voir l’influence exercée sur les diverses parties du corps par chaque Constellation ».
Les plafonds astronomiques n’étaient pas là pour faire joli, ou simplement pour symboliser la voûte étoilée. Ils représentaient le ciel pour une époque donnée, avec une très grande exactitude, en témoignage du choix du moment favorable, choisi avec le plus grand soin par le Prêtre Astrologue, c’est ce que nous appelons de nos jours, l’Astrologie horaire. La reproduction de ce ciel favorable ajoutait une action magique à ce choix. Cette antique pratique permet aujourd’hui à nos archéologues-astronomes d’utiliser ces données astronomiques pour dater les monuments. »
Texte de Marie Delclos « L’Oracle des Pharaons »
Illustration : Auteur inconnu(e)
☥ Christelle Gacon - Honorer le Féminin Sacré ☥
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