Honorer le Féminin Sacré
☥ Christelle Gacon ☥
Guérisseuse - Prêtresse de la Divine Isis

Honorer le Féminin Sacré, Thérapie énergétique à Lyon

Honorer le Féminin Sacré
☥ Christelle Gacon ☥
Guérisseuse - Prêtresse de la Divine Isis

Te toucher


Te toucher mon Amour...

mais dis-moi où est ton corps ?

ton corps véritable fait de tous les corps

qui t’enveloppent...

 

Toucher ta peau très ancienne,

où veillent encore tes oncles,

ton père, ta mère,

toutes ces familles reniées ou vénérables.

Dans le grain de ta peau

Il y a tant de sables, des ruines et des déserts

 

Toucher ta peau et en elle,

toute cette fatigue des âges d’où tu viens.

Tout ce que ta peau donne à mes mains

est plus que tout ce que tu me donnes ;

tu ne sais pas tout de toi,

tout ce qu’on peut toucher de toi.

 

Toucher ton corps, qui respire,

et ce souffle qui lui appartient

si peu,

et qui lui donne des allures

de vagues.

Toucher le vent de ton corps,

l’inspir, l’expir qui te portent.

Te respirer, mon Amour,

avec ma bouche, avec mes bras,

sentir ces eaux en nous

et entre nous,

et nos corps fouettés comme deux voiles.

Toucher ton corps d’enfant,

si habile en frissons,

ton corps de mère,

maison profonde où chacun

se sent à la maison,

ton corps de mère qui fut rempli de chansons

et qui aujourd’hui souffre encore

et s’étonne de tant d’absence.

 

Toucher ton corps qui désire, mon Amour,

doucement dressé,

et qui m’appelle et qui connaît le nom

de ce qui me brûle.

 

Toucher ton corps qui pense, mon Amour,

immobile ou agité

de tous les mots

appris ou déjà oubliés,

ton corps lourd des vieux savoirs

qui sait déjà tout,

qui m’aime à l’avance,

et qui au moment de nous rencontrer,

heureusement, perd connaissance...

 

Toucher ton corps de paroles, mon Amour,

qui sait dire ce que les mots

ne peuvent pas toujours dire,

ce oui qui ne vient jamais assez tôt,

tant on nous a enseigné

moins l’abandon que la résistance.

 

Toucher ton corps de silence, mon Amour,

ton corps immense

qui m’échappe et me déborde,

ce grand ciel au milieu des coussins.

Je peux me perdre en toi,

comme dans la nuit

et j’attends l’oiseau de ton rire

qui me ramènera sur les rivages du temps.

 

Jean-Yves Leloup « Une femme innombrable – Le roman de Marie-Madeleine »

 

Peinture de Tina Maria Elena (www.tinamariaelena.com)

☥ Christelle Gacon - Honorer le Féminin Sacré ☥

www.honorerlefemininsacre.com 


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