Il y a de nombreuses vies, lorsque les femmes étaient reconnues dans la société pour leur Sagesse et leurs capacités de Guérison, nous nous asseyions en grands cercles à chaque Pleine Lune pour parler des problèmes de nos communautés. Nous échangions des plantes et des connaissances, toutes étaient nos enfants et toutes étaient nos sœurs.
À cette époque, nous reconnaissions une Énergie féminine qui nous guidait, une Grande Mère, que nous pouvions voir matérialisée dans la Lune ou dans la Terre. Nous l'appelions « la Déesse », le Principe féminin et nourricier. Nous reconnaissions également la Force masculine, l'Énergie du Soleil et de l'Action, toutes deux également sacrées.
Nous nous appelions les Filles de la Lune.
Nous sortions ensemble pour cueillir des plantes et semer. Au sein de la communauté, il y avait des chanteuses, des guérisseuses, des cuisinières, des tisserandes, des conteuses, des potières, des danseuses, des peintres, mais aussi « les Sages », qui pouvaient accéder au Monde des Esprits, et « les Rêveuses », qui pouvaient envoyer des messages par le biais des rêves.
Je me souviens encore des arômes des herbes qui séchaient dans la cuisine des maisons, suspendues au plafond en petits bouquets. Je me souviens des femmes de ma famille assises devant le feu par une nuit froide, un bol de soupe à la main, racontant des histoires qu'elles avaient entendues de leurs grands-mères.
Il y a de nombreuses vies, lorsque nous savions que toutes ces connaissances allaient être mises en sommeil, que des périodes de changement et d'obscurité allaient arriver, nous nous sommes engagées à nous souvenir, nous nous sommes programmées biologiquement pour nous réveiller lorsque le danger serait passé.
Kenya Vaale
Peinture d’Ed Org (www.shop.obsidianart.co.uk/collections/ed-org)
☥ Christelle Gacon - Honorer le Féminin Sacré ☥
www.honorerlefemininsacre.com
