C’est ce que je répète inlassablement à mon mental quand il s’accroche à ses propres histoires et qu’il tente de m’y emmener avec lui ! Chaque fois qu’il part en vrille, je le ramène à l’ordre : « je ne te crois plus ! »
Beaucoup de gens ne sont pas conscients de toutes ces histoires que le mental invente sans cesse dans leur tête et qu’ils prennent pour vrai. Vous êtes-vous déjà arrêté à écouter tout ce que le mental raconte constamment, de votre réveil à votre endormissement?
Le mental juge tout le temps, commente, fait des liens souvent incohérents, projette dans le futur, ressasse le passé, tient rancune, entretient des dialogues fictifs, potentiels, dans lequel il se donne le beau rôle, ou celui de la victime, ou celui du super héros, ou celui du donneur de leçons, etc…
Une personne chère ne nous rappelle pas et c’est tout de suite que le mental se met au travail à inventer des scénarios : « Est-elle fâchée ? » « Qu’ai-je fait ? » « Je n’aurais peut-être pas dû dire ce que j’ai dit la dernière fois ? » « Si elle ne me rappelle pas, c’est que je ne suis pas assez important pour elle » « Quelle ingrate, moi qui suis toujours là pour elle ! » « Elle se venge parce que je ne l’ai pas rappelée aussitôt la dernière fois » « Les gens sont tous pareils : pas fiables et égoïstes », « Il lui est peut-être arrivé un accident » « Elle est peut-être partie en voyage sans me prévenir », et des centaines d’autres histoires toutes plus fausses les unes que les autres.
Chacune de ces histoires amène son lot d’émotions : inquiétude, colère, victimisation, peur, sentiment d’abandon, de rejet, etc.
Le pire, c’est que nous finissons par retenir une ou plusieurs de ces histoires et nous les croyons !
Et c’est là que nous nous faisons souffrir.
Tous ces scénarios imaginaires ne sont pas la réalité.
La personne chère ne nous a pas rappelés, point.
Ça, ce sont les faits. Il n’y a rien à dire de plus !
Quand le mental repart de plus belle, ne le croyons plus !
Quand nous avons le syndrome de l’imposteur, quand nous avons peur de décevoir, quand nous sommes inquiets à propos d’une situation ou d’une personne, quand nous nous sentons inférieurs, ou supérieurs, quand nous prêtons des intentions à l’autre, quand nous revivons des événements passés douloureux, quand nous anticipons l’avenir, quand nous nous croyons rejetés ou toute autre interprétation de ce qui semble se passer dans notre vie, c’est toujours notre mental qui joue au scénariste de pacotille.
C’est le moment, chaque fois, de lui dire haut et fort : « Je ne te crois plus ! »
Ce « Je ne te crois plus ! » remet le mental à sa place : au service de la Conscience et non tentant d’être son maître.
Le mental est là pour les choses pratiques de la vie courante mais il ne doit pas dominer notre vie.
Chacun de nos « je ne te crois plus ! » interrompt le flot de ses histoires inventées et laisse la place à la Pure Conscience de se manifester librement.
Chaque histoire inventée en moins est une souffrance en moins dans notre vie ; c’est pas rien, quand même !
Quand nous cessons de croire notre mental, nous nous laissons guider par la Sagesse de la Vie, nous lui faisons entièrement confiance, nous savons que tout est comme il se doit. Finies les résistances, finies les luttes, finis les jugements.
La fin de la résistance marque aussi la fin de l’ego, qui est fait de résistances. Comme le dit si joliment Pierre Leré Guillemet dans « L’Éveil au cœur de la Présence » : « Si l’on est capable de s’abandonner, de s’en remettre à la Vie, alors toutes les formes de contrôles mises en place par le petit personnage pour se sécuriser s’effondrent».
Nous sommes alors dans l’Accueil, le véritable accueil de ce qui est, ici, maintenant.
Cela s’appelle la Paix.
Et Ça, c’est notre véritable Essence.
Diane Gagnon
Peinture de Kerstin Zettmar (www.kerstinzettmarart.com)
☥ Christelle Gacon - Honorer le Féminin Sacré ☥
www.honorerlefemininsacre.com