Il y a de nombreux jours, qui apportent des souvenirs de moments et de sentiments, venant comme un acier froid et dur à travers ma chair et mes os.
Parfois, le poids de tout cela menace d'être trop fort, d'être la rupture finale. La grisaille étouffe mon cœur et enflamme mes muscles pendant parfois un souffle, une heure, un jour.
Aussi effrayants que soient ces souvenirs, j'ai appris à savoir que ce sont les moments qui m'appellent à me pencher, à m'adoucir, à me rapprocher du petit être effrayé qui est en moi, si effrayé par les histoires qui résonnent dans sa chair.
J'ai appris que ce dont mon corps et ma psyché ont besoin, ce n'est pas de fuir, de se durcir et de se couper, mais de prendre soin, d'écouter, d'apaiser. Doucement, doucement, doucement, avec courage.
Ces histoires, bien que terribles, me rappellent ce qui doit encore être guéri, et le niveau de compassion nécessaire pour se sentir en sécurité.
J'ai passé ma vie à fuir, à me cacher et à m'engourdir devant la vérité. Et grâce à cela, j'ai survécu, mais je n'étais qu'en partie vivante, en partie humaine, à cause de l'anesthésie que je me suis imposée.
Et cet étouffement, bien que peut-être nécessaire, car je n'étais pas aidée, je n'avais pas de soutien et des outils de mauvaise qualité. a fini par devenir le principal problème.
Aussi douloureux que cela puisse être d'ouvrir son cœur à soi-même, c'est loin d'être aussi douloureux que de vivre une demi-vie. Et au lieu de me repousser, je me rapproche de mon cœur.
Brigit Anna McNeill (www.brigitannamcneill.org)
Peinture de Sophie Wilkins (www.sophiewilkins.com)
☥ Christelle Gacon - Honorer le Féminin Sacré ☥
www.honorerlefemininsacre.com